M.O-L Lausanne

L’Orgosound s’ajoute à la liste d’objets exotiques visant à bonifier votre chaîne hi-fi, qualifiés par beaucoup de gadgets, voire d’imposture pure et simple ! Tous ceux qui ne croient pas à l’influence des câbles sur le son de leur système refuseront sûrement de tenter l’écoute de la « petite pyramide » avec leur équipement vénéré, par peur du ridicule ou de se faire accuser d’user de sortilèges sûrement répréhensibles. Ce sera dommage, car s’ils prenaient le temps de tendre leur oreille la plus agnostique, ils devraient discerner l’offrande que l’Orgosound destine à leur plaisir domestique de mélomanes audiophiles.

De quoi s’agit-il ? Posé au centre de mon espace d’écoute, du haut de ses modestes faces triangulaires, ce petit métronome minéral a boosté la dynamique de mon système, apporté un sentiment de détente et de timbres plus naturels, ajouté une bonne dose de précision et de cohérence à la spatialisation – peut-être grâce aux aigus plus fins ou aux graves fermes et profonds – et m’a tout simplement donné envie de lui accorder un visa de séjour permanent dans mon salon. Je précise que j’aime essentiellement toutes les musiques, et qu’une écoute critique a été organisée avec des témoins à l’oreille affutée pour comparer l’Orgosound sur trois morceaux de jazz acoustique, classique et reggae, « at home ».

L’ingénieur en moi s’est bien sûr demandé comment ça marchait, et ce que m’a révélé Olivier Maget d’AudioConcept de la composition m’oriente vers la piste de l’air (cf. travaux de Pierre Johannet présentés par le magazine français Diapason) ou du magnétisme (électroniques et haut-parleurs des enceintes). Mais je suis vite revenu aux bénéfices tangibles de l’Orgosound. Après tout, la science accepte dans un premier temps les résultats empiriques reproductibles.

L’enjeu en vaut-il la chandelle financière ? A en juger par le premier test chez AudioConcept, oui. Puis, le prix étant somme toute raisonnable, l’essai sera transformé à la maison, malgré mes doutes initiaux sur l’amplitude des effets, car je n’aligne pas les amplis et les enceintes dans mon salon de musique comme dans le renommé auditorium du Flon (c’est l’ingénieur qui parle). Bref, vous êtes prévenus : « L’essayer c’est l’adopter » !